09/06/2010

Soutien d'Yvan Vandenbergh à Pro Bruxsel


Voici un mail d'Yvan Vandenbergh, membre actif de l'association Bruxelles Air Libre – Air Libre Brussel...


Nous le remercions vivement de sa prise de position.


Du résultat des élections de ce dimanche, pourrait bien dépendre le sort de Bruxelles et finalement celui de la Belgique.

Il n'est pas exclu que, plusieurs semaines après les élections, il ne soit toujours pas possible de constituer un gouvernement national.

Il resterait aux gouvernements régionaux à s'organiser pour assumer ensemble les responsabilités qui incombaient jusqu'ici à l'Etat.

Pourquoi pas me direz-vous ?

En effet, pourquoi pas une "coupole" Belgique créée par des Régions souveraines qui la chargeraient de gérer la dette publique, l'Armée, l'Europe et les Affaires étrangères.

Mais cela se prépare et ne se bricole pas dans l'urgence en pleine présidence européenne.

Je pense qu'il vaudrait mieux qu'un gouvernement national, fût il le dernier, prépare cela de manière posée et rationnelle et le soumette même à la population par référendum, on en a bien justifié un pour décider du sort de Léopold III.

Il ne faut pas que ce vote crucial porte sur 3 bourgmestres à nommer ou pas.
Sur une petite extension de Bruxelles au détriment de la Flandre ou de la Wallonie. Et il ne faut surtout pas que les extrémistes l'emportent et rendent le pays ingouvernable.

Chaque fois que Bart De Wever se livre à une provocation, Olivier Maingain récolte des voix. Chaque fois que Maingain aligne une nouvelle comparaison avec le régime nazi ou l'apartheid, c'est De Wever qui fait le plein de voix. Cela doit suffire et il faut reste insensible à leurs discours nationalistes et finalement racistes.

Comme Bruxellois, ne devons-nous pas avant tout aspirer à être une Région particulière, mais à part entière et avec un financement équitable ?

Ne devons-nous pas aspirer à avoir les meilleures relations avec nos deux plus proches voisins et clients : la Wallonie et la Flandre ?

Pour cela nous devons être libres et solidaires.

Nous ne pouvons nous marier, ni avec les Wallons, ni avec les Flamands.

Célibataires … ou alors bigames.

A Bruxelles 46% des citoyens n'ont ni le français, ni le néerlandais pour langue maternelle, alors cessons de voir la Flandre et la Wallonie nous dicter notre conduite, gérer notre enseignement et notre culture et devenons la petite ville internationale que nous sommes déjà.

Pour qui voter pour y arriver ?

Certainement pas pour un parti extrémiste.

Et pas non plus pour un parti qui prend ses instructions à Liège, à Namur à Courtrai, à Ostende ou à Mons. Là, cela se corse : presque tous les partis sont constitués sur une base ethnique, et dans les partis francophones comme flamands, les Bruxellois représentent une minorité négligeable.

Le seul parti où les Bruxellois détiennent la majorité c'est le parti multilingue Probruxsel.

Il est crédité d'un bon score, mais il doit encore lui manquer quelques voix pour envoyer un député bruxellois à la Chambre.

Ce serait un signal fort pour la classe politique communautarisée.

Mais voter pour un petit parti n'est ce pas perdre sa voix ?

Je renvoie à l'excellente démonstration que fait Caroline Sägesser, ancienne collaboratrice du CRISP pour vous convaincre du contraire. (mail de Caroline ci-dessous)

Je ne cache pas que dimanche je voterai pour Probruxsel, pour des raisons de « salut public ». Aux prochaine sélections j’aviserai.

A chacun de faire son « bon choix ».

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout et vive Bruxelles, ville libre, démocratique et solidaire.

Yvan Vandenbergh


Et voici le mail de Caroline Sägesser, historienne et membre active de Pro Bruxsel.


A quelques jours du scrutin, c’est déjà presque l’heure du bilan. Permettez-moi de vous communiquer une expérience fréquemment vécue durant cette campagne et les réflexions qu’elle m’inspire.
Lorsque je présentais le programme de Pro Bruxsel, on m’a souvent répondu que voter pour un petit parti était inutile, qu’un tel vote revenait à perdre sa voix. Dans le contexte de crise institutionnelle et économique et sociale qui est le nôtre, cette idée est exprimée plus que jamais. Le problème, c’est qu’elle est fausse. Le résultat d’une élection ne se résume pas à la détermination du rapport de force entre les partis. Les idées qui ont été exprimées et défendues durant la campagne, y compris par les petits partis, ont toute leur importance, à condition que ces petits partis réalisent un score non négligeable qui donne de la légitimité à leurs revendications.

Démonstration par l’exemple. En 2009, Pro Bruxsel, nouveau parti, s’est présenté aux régionales et a récolté plus de 8000 voix (c’est-à-dire plus que Groen, la N-VA , le CD&V, le FN ou toutes les autres petites listes). Pro Bruxsel porte des revendications issues de l’analyse des constats dégagés par la société civile lors des Etats généraux de Bruxelles, revendications qui sont alors très peu reprises par les partis dits traditionnels : promotion du bilinguisme et transfert de compétences communautaires à la Région notamment.

Un an plus tard, à l’appel du mouvement bruxellois, les représentants des différents partis ont été invités à préciser leur programme pour Bruxelles lors d’une soirée au Kaaitheater, le 1er juin. Tous ont répondu présents : Charles Picqué, Armand De Decker, Joëlle Milquet, Olivier Deleuze, Guy Vanhengel sont notamment venus en personne, aux côtés du président de Pro Bruxsel, Philippe Delstanche, pour répondre aux questions d’Aula Magna et de Manifesto. Tous, à l’exception des représentants du CD&V de la NV-A (dont le dédain pour les Bruxellois était tangible) ont pris des engagements clairs, pour donner à la Région bruxelloise l’autonomie constitutive, de nouvelles compétences et les moyens financiers dont elle a besoin et auxquels elle a droit.

Pourquoi ces ténors politiques ont-ils accepté de venir ce soir-là et ont-ils pris, pour la première fois, des engagements clairs en faveur de Bruxelles ? Parce qu’ils ont compris l’importance de la prise en compte des revendications du mouvement bruxellois pour une part importante de l’électorat qui dispose désormais d’un autre choix : Pro Bruxsel. C'est l'existence et le progrès de Pro Bruxsel à ce scrutin qui est le meilleur garant de la tenue de ces engagements. A Bruxelles, le boom démographique s’accompagne d’une paupérisation de la population et d’une dualisation de plus en plus profonde de l’espace urbain.

Il n’est pas exagéré de prédire qu’une catastrophe sociale de grande ampleur se prépare, dont les principaux ingrédients sont : explosion démographique, taux de chômage catastrophique (surtout chez les jeunes), hausse phénoménale du prix du logement (sans aucun rapport avec celle du pouvoir d’achat), immigration importante, développement du fanatisme religieux (islamistes, mais aussi pentecôtistes et autres sectaristes), explosion de la violence urbaine. Les effets du mélange de ces ingrédients risquent d’être exponentiels en cas de carence des pouvoirs publics et en l’absence d’investissements massifs dans les secteurs de l’enseignement, de la formation professionnelle, du logement, de la mobilité, de l’ensemble des politiques sociales et de la sécurité. Ceux qui penseraient par exemple voter à gauche pour renforcer les politiques sociales ou voter à droite pour développer la politique sécuritaire ou choisir Ecolo pour développer la mobilité douce doivent savoir que si les uns et les autres ne sont pas poussés par l’existence d’un parti bruxellois à développer une politique spécifique pour Bruxelles et à lui donner les moyens de la mener, rien ne se passera.

Le monde politique n’écoute pas les citoyens ; nous avons essayé. Mais il entend les électeurs. Faites vous entendre.

Le 13 juin, votez utile, votez Pro Bruxsel, pour leur rappeler que Nous existons - Wij bestaan – We exist

Merci.

Caroline Sägesser

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