04/06/2010

Amis bruxellois: à quelle sauce serons-nous mangés?



Chers amis bruxellois, chers amis des Bruxellois,

A mesure que la campagne électorale avance, le danger pour Bruxelles devient de plus en plus évident. Rappelons-le : les principaux partis belges sont flamands ou francophones.
Les premiers veulent, au mieux, cogérer Bruxelles avec les Wallons dans une confédération belge à deux Etats. Ou, au pire (NVA, VB) englober Bruxelles dans une république flamande. Comme le disait il y a peu le président de la NVA : « Bruxelles est et reste notre capitale. En tant que ville, Bruxelles ne peut se trouver sur le même pied que la Wallonie et Flandre.

Déjà aujourd’hui, Bruxelles a toutes les caractéristiques d’un hydrocéphale. Ses structures doivent être réduites. » … « Grâce à la loi de financement, Bruxelles reçoit plus que ce à quoi elle a droit. La vérité, c’est que Bruxelles est mal gérée et que les deniers sont dépensés de manière peu rationnelle. A Bruxelles, tout le monde semble compétent, mais personne n’est responsable.» (La Libre Belgique mai 2010)

NB : Les Bruxellois ne comptent que pour 2% dans les partis flamands, et n’ont pas grand-chose à y dire. Quant aux partis francophones, ils sont tous (ou du moins leurs instances supérieures) viscéralement attachés au maintien de la cogestion de nombreuses matières à Bruxelles par les Communautés flamande et française, et plus si possible :

Le MR veut « rassembler Wallons et Bruxellois de façon structurelle » : un seul gouvernement ; un seul parlement ; un seul budget ; une circonscription électorale francophone unique pour les élections régionales (Interview de Didier Reynders, Le Soir du 1er juin 2010)


NB :Les Bruxellois ne comptent que pour 25% dans les partis francophones, et sont donc largement minoritaires. Au lendemain des élections, des négociations institutionnelles très dures auront lieu. Malgré les demandes répétées de la société civile bruxelloise, il est quasi certain qu’elles se tiendront entre responsables des partis flamands et francophones : le fameux « dialogue de Communauté à Communauté ».

La Région bruxelloise n’y sera pas représentée – ni donc respectée – en tant que telle. Dans ces conditions, elle ressortira nécessairement affaiblie des compromis nocturnes à venir. Encore davantage de matières seront cogérées par nos grands voisins. Notre destin nous échappera un peu plus, et les problèmes majeurs de la Région, son enseignement en particulier, continueront de dépendre de ministres wallons et flamands.

Les élections du 13 juin sont l’occasion de dire que de nombreux Bruxellois refusent ce modèle contre-nature. En votant, à la chambre, non pour un parti flamand ou pour un parti francophone, mais pour la liste Pro Bruxsel, parti bi- (multi)lingue qui se veut porteur de la voix de tous les Bruxellois. Parce qu’il est grand temps d’affirmer que la population bruxelloise ne se laisse pas réduire à deux groupes, « Flamands » d’un côté, « Francophones » de l’autre. Parce qu’il est grand temps de laisser pour de bon derrière nous une Belgique où deux Communautés se font face, pour permettre que les trois Régions du pays s’épanouissent côte à côte, chacune avec une identité propre et des institutions efficaces.

Chers amis, le parti Pro Bruxsel ne sera pas invité dans les débats télévisés de la semaine électorale.

Pro Bruxel ne bénéficie d’aucun subside électoral. Pro Bruxsel est boudé par certains journaux communautaires.

A vous de faire connaître très largement autour de vous son existence, ses valeurs, et ses objectifs. Les jeunes générations comptent sur nous.

Alain Maskens
www.am22.be
www.probruxsel.be

Aucun commentaire: