18/06/2010

Lettre ouverte de Bruxelles à Bart et Elio - Open brief van Brussel aan Bart en Elio

Cher Elio, Beste Bart,

"Bruoc Sella", tel est mon nom de baptême...
Voilà plus de 1000 ans que je suis née sur ces marais proches de la Grand-Place...
Voilà plus de 1000 ans que j'assiste au passage des armées et des soldatesques, qui m'ont incendiée, brûlée, violée...
Voilà plus de 1000 ans que, des tribus celtes aux armées de Charles-Quint, des troupes du Maréchal de Villeroy jusqu'à l'Empire Napoléonien, des Orangistes aux révolutionnaires de la Monnaie, je ne cesse d'engendrer convoitise et envie.
Car je suis au carrefour des cultures et des frontières, à la croisée des chemins de Germanie, du monde latin et celte.
On me veut, on me désire... mais non pas comme une femme, qu'on voudrait chérir et couvrir de tendresse. On me désire pour mieux m'humilier, pour mieux me rabaisser... Comme une femme que l'on bat, pour la remettre à ce qu'on croit être sa place...

Vandaag Bart, wil jij mij tot op niveau van een 'gewone stad' terugbrengen. Jij spreekt over mij zonder echt te weten wie ik ben... Maar jij weet met zekerheid waar en wat je moet afsnijden. Jij wil me gewoon als gewest verder zien verdwijnen. Jij respecteert me eingenlijk niet...

Tu le fais car de ta Flandre natale, j'ai toujours été présentée comme une ville sale, où la violence règne dans les rues, où ta langue ne peut s'exprimer librement, où le système "francophone" a apporté son lot d'inefficacité, de corruption, de gabgies, de "systèmes". Où la population est pauvre et désoeuvrée, et les emplois inexistants.
Personne ne t'a donc jamais parlé de la Place Sainte Catherine et ses terrasses épicées ? De la Toison d'Or et ces boutiques illuminées ? De la Place du Châtelain et ses bourgeois éméchés ? Ou de la Place du Luxembourg et ses eurocrates endimanchés ? Tout ça et beaucoup plus, de la friterie Antoine, au quartier portuguais de la Rue Gray, des boutiques colorées de la rue du Brabant à l'avenue Molière et ses maisons de maître, tout ça Bart, c'est moi, Bruoc Sella... Vient faire un tour plutôt que de me mépriser.

Je suis devenu la câtin du Royaume. Celle que tout le monde veut se payer, mais qu'on trouve si peu attirante, qu'on n'y mettra qu'un petit prix.
Pourtant, essayez de vous imaginer ce petit bout de Vlaamse land qui se replie sur lui-même et sur sa langue, et ce morceau de Wallonie, cette terre d'accueil "épargnée-par-la-crise-économique-mondiale-car-le-peuple-de-gauche-veille-au-grain" sans la vitrine que je suis devenue... N'oubliez pas ce que je vous apporte : je laisse s'écouler dans vos veines l'argent de mon labeur (16 milliards d'euros pour toi Bart, 9,5 milliards pour Elio...).
Je donne du travail à vos quelques 350.000 navetteurs qui viennent piétiner mes trottoirs, suer dans mon métro, exhaler leur grisaille mono-carbonnée sur ma petite ceinture...
Et c'est chez moi que les grands du monde, de l'Union Européenne à l'OTAN, viennent faire ripaille. Ni à Diest, ni à Ans, nog minder in Antwerpen of Namen...

Et toi Elio, écoute bien ce que cette vieille câtin a à te dire : tu as fais la fête avec les tiens, en célébrant ta victoire, et donc la défaite de tes ennemis. Certains à Liège ayant visiblement même commencé à faire la fête très tôt dans la journée... Tu te poses en homme d'état, mais tu as promis des lendemains qui chantent à ceux qui ont crû à tes promesses. "Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent..." : leur réveil n'en sera que plus dur. Mais pour moi, Elio, que vas tu faire ? Vas-tu me livrer à la co-gestion par la Flandre et par ta Communauté Française, où je ne suis quasiment pas représentée, et qui prend des décisions à ma place ? Mon enseignement, en déliquescence, mes écoles qui s'effilochent, mes théâtres et jusqu'à mes clubs de football coupés en deux : rends les moi, je t'en prie... Je m'en occuperai bien mieux que toi, du fond de ta Wallonie...

Ja, luister naar mij, Bart en Elio...
Ne me livrez pas à la co-gestion par les Communautés Francophones et Flamande : vous vous dites démocrates, alors donnez la parole aux Bruxellois. Laissez les vous dire ce qu'ils ont sur le coeur...
Dans cette Ville-Région, que vous méprisez au point de vouloir la réduire à néant, il y a des gens qui vivent. Des Bruxellois. Qui ne se considèrent ni comme "francophones", ni comme "néerlandophones", mais simplement comme Bruxellois, qui vivent déjà ensemble, et en paix.
Une ville cosmopolite, aux milles accents et couleurs, qu'on ne pourra jamais classer dans votre jeu de domino communautaire à deux langues.
Qui veulent d'un pays uni, certes composé de régions, mais où le communautaire, que vous vénérez pour mieux vous en servir pour accéder au pouvoir, ne dominerait pas tout.
Qui sont capables de faire la Zwanze de la Place Poelaert au Parc Royal.
Qui aspirent à gérer leur région eux-mêmes, comme vous gérez déjà les vôtres, mais loin de ce projet fait d'exclusion, de diabolisation, de victimisation de l'autre. Mais avec un projet d'inclusion, d'ouverture, de tolérance. Un vrai projet moderniste pour une ville du XXIème siècle.
Alors Bart et Elio, lorsque vous vous asseyerez autour de cette table où vous allez décider de mon sort, sans que j'y sois représentée, n'oubliez pas que jamais, jamais, vous ne passerez chez moi en force... Mes enfants seront là pour s'y opposer et construire un avenir digne de mon histoire...


"Bruoc Sella", tel est mon nom de baptême...


par - door José Fernandez
membre fondateur de Pro Bruxsel
medeoprichter van Pro Bruxsel


http://jfernandez-probruxsel.blogspot.com/2010/06/lettre-ouverte-de-bruxelles-bart-et.html

15/06/2010

Nous continuons

Pour répondre aux questions de ceux qui se demandent si suite à ce résultat, Pro Bruxsel arrête le combat, je réponds NON.

Certes, les résultats ne sont pas ceux escomptés, certes nous faisons un peu moins d'il y a un an, mais la crise institutionnelle à joué pour les partis nationaux, et nous savions dès le départ que des élections fédérales seraient compliquées pour nous.

Nous vous donnons donc rendez-vous pour les élections communales de 2012 et bien évidemment les régionales de 2014 qui bien évidemment restent notre objectif premier.

Vous avez envie de vous joindre à nous, n'hésitez pas...

14/06/2010

Communiqué : Pro Bruxsel confirme


Parti de nulle part en 2009, Pro Bruxsel, confirme sa position à Bruxelles.

Le résultat atteint par Pro Bruxsel lors des élections fédérales du 13 juin confirme que nous rencontrons les aspirations de nombreux Bruxellois.

Malgré les nombreuses embûches placées sur notre route, et l’effet de surprise étant retombé, Pro Bruxsel confirme sa place dans le paysage politique bruxellois.

Cela signifie concrètement que de nombreux Bruxellois sont gagnés à l’idée d’une évolution naturelle d’une Belgique des Communautés vers une Belgique fédérale articulée sur 3 (ou 4) Régions. Avec ce résultat Pro Bruxsel est aujourd’hui, dans l’arrondissement de BHV, le deuxième parti démocratique non subsidié.

Tout comme lors de la dernière campagne électorale, les partis traditionnels ont placé le débat sur le terrain le plus facile : la confrontation entre les deux grandes communautés linguistiques. On a bien entendu, çà et là, quelques accents différents, mais, l’un dans l’autre, les jeux étaient faits et on est resté au niveau des généralités d’usage. Et sur les vrais questions que se posent les citoyens : « nos pensions seront-elles payées? », « Que se passera-t-il avec les soins de santé ? », « Comment vais-je (re)trouver du travail ? », « Comment financer Bruxelles pour donner à nos jeunes un espoir pour leur avenir ? » ; ni les partis traditionnels, et encore moins la NVA, la lijst De Decker ou le Vlaams Belang, n’ont eu de réponse crédible à donner. Le message de bon sens de Pro Bruxsel n'a pas malheureusement encore touché suffisamment de citoyens bruxellois.

Tout ceci conforte la volonté de Pro Bruxsel de continuer à travailler au projet d’une Région bruxelloise rénovée dans la perspective des prochaines élections communales.

Nous allons notamment travailler en profondeur à une répartition plus efficace des compétences et des tâches entre la Région et les dix-neuf communes.

Pro Bruxsel remercie de tout coeur ses 7201 électeurs et compte sur eux pour poursuivre la Construction de ce parti qui émerge. Pro Bruxsel s’engage avec eux pour un Bruxelles plus attractif et en meilleure santé, tant pour les élections communales en 2012 que pour les élections en 2014 ou avant.

Vive Pro Bruxsel 2012

Contact presse : Philippe Delstanche
philippe.delstanche@probruxsel.be
0477 23 40 74

Pro Bruxsel, parti politique de citoyens bruxellois de toutes origines, francophones, néerlandophones et autres, qui veulent dépasser les clivages stériles. Pro Bruxsel refuse toute instrumentalisation de la Région bruxelloise.
Dans un esprit d'ouverture et de tolPro Bruxselérance, Pro Bruxsel veut promouvoir une identité régionale intégrant les langues et les cultures différentes et défendre les intérêts de la Région bruxelloise et de tous les Bruxellois.


Persbericht: Pro Bruxsel bevestigt

Pro Bruxsel, uit het niets opgedoken in 2009, bevestigt positie in Brussel.

Het resultaat die Pro Bruxsel op de 13 juni bij de verkiezingen behaalde, bevestigt dat de partij tegemoet komt aan de verzuchtingen van talloze Brusselaars.

Ondanks de vele hindernissen die ons in de weg werden gelegd, en nu het verrassingseffect verdwenen is, is Pro Bruxsel erin gelukt de resultaten die tijdens de voorbije Gewestverkiezingen in 2009 werden neergezet, te bevestigen.
Brusselse burgers bevestigen hiermee dat velen het eens zijn met onze visie over de natuurlijke evolutie van 2 Gemeenschappen naar 3 Gewesten in België.

Met deze uitslag zijn we, in BHV, de tweede democratische partij geworden van de niet-gesubsidieerde democratische partijen.

Zoals ook de voorbije verkiezingen hebben de gevestigde partijen het debat weten te plaatsen daar waar het voor hen makkelijk is, namelijk in een confrontatiesituatie van de ene gemeenschap versus de andere. De aksenten liggen wel hier en daar anders, maar al bij al werden de lakens reeds op voorhand uitgedeeld en zijn de recente politieke debatten dus bij algemeenheden gebleven, daar waar de echte problemen van de mensen nog altijd zijn: « wat staat er te gebeuren met onze pensioenen? Hoe evolueert de gezondheidszorg? Hoe raak ik (terug) aan een baan? » En voor Brussel « Hoe lukken wij erin om Brussel te financieren en onze jongeren uitzicht te geven op een goede toekomst? ».

Op al deze vragen hebben noch de traditionele partijen, noch NV-a,Vlaams Belang of PP een behoorlijk antwoord weten te geven. De boodschap van Pro Bruxsel die wèl voorhanden ligt, is jammer genoeg niet voldoende tot bij de Brusselse burger geraakt.

Deze elementen indachtig zal Pro Bruxsel, na zich grondig bevraagd te hebben, slagvaardig verderwerken aan het nieuwe Brussels Hoofdstedelijk project in het voorzicht van de komende gemeentelijke verkiezingen, en wordt er nu reeds werk gemaakt van een onderzoek naar een betere taakverdeling tussen het Gewest en de 19 gemeenten, naar de gewestverkiezingen toe.

Pro Bruxsel dankt zijn 7201 kiezers van harte en rekent op hen voor de verdere uitbouw van de partij. Pro Bruxsel wil met hen een pact afsluiten voor een bruisender en gezonder Brussel, zowel in 2012 voor de gemeentelike verkiezingen als in 2014, of vroeger.


Pro Bruxsel 2012

Perscontact: Thierry Vanhecke
Thierry.Vanhecke@gmail.com
0477.707.702

Pro Bruxsel, politieke partij van de burger van het Brussels Gewest en van diverse oorsprong (Nederlandstaligen, Franstaligen en anderstaligen) wil breken met de steriele tegenstellingen die ons politiek landschap markeren. Pro Bruxsel weigert elke instrumentalisering van ons Gewest. Pro Bruxsel wil de eigenheid van dit Gewest beklemtonen, met open visie en in een geest van vergraagzaamheid: met inachtname van de diverse talen en culturen hier aanwezig. Pro Bruxsel wil de belangen van het Brussels Gewest en van alle Brusselaars behartigen.

Rectification

Merci aux 7201 électeurs qui nous ont fait confiance.

Nous vous donnons d'ores et déjà rendez-vous en 2012 pour les élections communales.

Voilà, c'est fini...


Voilà, les résultats sont connus, le ras de marée NVA à bien eu lieu. Du côté francophone le PS est le grand vainqueur des élections.
Nous aurons probablement dans les jours qui viennent un premier ministre francophone, devons nous nous en réjouir? A mon sens, pas...

Quant à nous, vous avez été quasiment 7000 à nous faire confiance. Je tiens à vous en remercier... Ce résultat ne nous le cachons pas est décevant, cela représente moins d'électeurs qu'il y a un an. Nous devrons dès demain nous poser les bonnes questions...

Un dernier petit mot pour féliciter le PP qui obtient probablement un élu dès sa première participation. Peut-être apporteront ils une nouvelle manière de faire de la politique.

12/06/2010

Un dernier soutien pour la route... MERCI


Ah oui au fait

Je vous annonçais voter pour l’écolo Jacky Morael et la groen! Tinne Van der Straeten. Pour cette dernière, j’ai changé d’avis: je vais exceptionnellement voter pour Caroline Sägesser, candidate d’origine suisse de probruxsel. Parce que Bruxelles doit se réformer (et pas “être réformée”, nuances…), qu’elle est d’origine suisse, que Probruxsel défend une Belgique fédérant 4 régions et la disparition des communautés et que c’est une femme.

Pour lire l'article complet, cliquez ICI

11/06/2010

Dimanche Votez 25

La campagne touche à sa fin, dimanche les Bruxellois auront leur sort au bout de leur stylet.

Cette campagne malgré le peu de temps qu'elle a duré aura été pour nous une aventure passionnante et éreintante. Nous avons "tracté" sans relâche, participé à divers événements, tenté de convaincre nos adversaires politiques, les indécis, ceux qui pensent que voter ne sert plus à rien... que nous portions le seul message d'avenir pour notre belle ville.

Ce message sera t-il récompensé par un vote dans les urnes? Nous n'en savons rien mais quoi qu'il en soit, nous sommes aujourd'hui, plus que jamais convaincu du bien fondé de l'obligation d'en finir avec les deux communautés, seule manière de sauvegarder un vivre ensemble, mis à mal par la quasi totalité des partis...

Ces communautés qui dressent néerlandophones contre francophones et qui permettent aux élus de tout bord de légitimer des messages absurdes mais doux aux oreilles de sa propre communauté.

Pour rappel Pro Bruxsel défend les grands principes suivants:

- le "refinancement" ou plutôt comme le dit souvent notre Président, un financement équitable pour la région bruxelloise.
- La fin des communautés et la régionalisation de leurs compétences.
- La perception de l'IPP sur le lieu de travail.
- Un enseignement bilingue.
- un péage urbain...

Un programme plus complet est disponible ICI

Il n'est certes pas assez détaillé au goût de certains qui nous ont taxé et nous taxeront encore de doux rêveurs mais il pose les bases d'une fédération de régions pour une Belgique plus forte demain.

Dernier rendez-vous, ce soir, les Apéros Urbains, parking Louise, nous serons présents afin de répondre aux dernières questions que vous pourriez encore vous poser...

Alors rendez-vous ce soir et dimanche faîtes le seul choix possible pour Bruxelles, Votez liste 25.

Message radio

Article paru dans le journal Métro

09/06/2010

Soutien d'Yvan Vandenbergh à Pro Bruxsel


Voici un mail d'Yvan Vandenbergh, membre actif de l'association Bruxelles Air Libre – Air Libre Brussel...


Nous le remercions vivement de sa prise de position.


Du résultat des élections de ce dimanche, pourrait bien dépendre le sort de Bruxelles et finalement celui de la Belgique.

Il n'est pas exclu que, plusieurs semaines après les élections, il ne soit toujours pas possible de constituer un gouvernement national.

Il resterait aux gouvernements régionaux à s'organiser pour assumer ensemble les responsabilités qui incombaient jusqu'ici à l'Etat.

Pourquoi pas me direz-vous ?

En effet, pourquoi pas une "coupole" Belgique créée par des Régions souveraines qui la chargeraient de gérer la dette publique, l'Armée, l'Europe et les Affaires étrangères.

Mais cela se prépare et ne se bricole pas dans l'urgence en pleine présidence européenne.

Je pense qu'il vaudrait mieux qu'un gouvernement national, fût il le dernier, prépare cela de manière posée et rationnelle et le soumette même à la population par référendum, on en a bien justifié un pour décider du sort de Léopold III.

Il ne faut pas que ce vote crucial porte sur 3 bourgmestres à nommer ou pas.
Sur une petite extension de Bruxelles au détriment de la Flandre ou de la Wallonie. Et il ne faut surtout pas que les extrémistes l'emportent et rendent le pays ingouvernable.

Chaque fois que Bart De Wever se livre à une provocation, Olivier Maingain récolte des voix. Chaque fois que Maingain aligne une nouvelle comparaison avec le régime nazi ou l'apartheid, c'est De Wever qui fait le plein de voix. Cela doit suffire et il faut reste insensible à leurs discours nationalistes et finalement racistes.

Comme Bruxellois, ne devons-nous pas avant tout aspirer à être une Région particulière, mais à part entière et avec un financement équitable ?

Ne devons-nous pas aspirer à avoir les meilleures relations avec nos deux plus proches voisins et clients : la Wallonie et la Flandre ?

Pour cela nous devons être libres et solidaires.

Nous ne pouvons nous marier, ni avec les Wallons, ni avec les Flamands.

Célibataires … ou alors bigames.

A Bruxelles 46% des citoyens n'ont ni le français, ni le néerlandais pour langue maternelle, alors cessons de voir la Flandre et la Wallonie nous dicter notre conduite, gérer notre enseignement et notre culture et devenons la petite ville internationale que nous sommes déjà.

Pour qui voter pour y arriver ?

Certainement pas pour un parti extrémiste.

Et pas non plus pour un parti qui prend ses instructions à Liège, à Namur à Courtrai, à Ostende ou à Mons. Là, cela se corse : presque tous les partis sont constitués sur une base ethnique, et dans les partis francophones comme flamands, les Bruxellois représentent une minorité négligeable.

Le seul parti où les Bruxellois détiennent la majorité c'est le parti multilingue Probruxsel.

Il est crédité d'un bon score, mais il doit encore lui manquer quelques voix pour envoyer un député bruxellois à la Chambre.

Ce serait un signal fort pour la classe politique communautarisée.

Mais voter pour un petit parti n'est ce pas perdre sa voix ?

Je renvoie à l'excellente démonstration que fait Caroline Sägesser, ancienne collaboratrice du CRISP pour vous convaincre du contraire. (mail de Caroline ci-dessous)

Je ne cache pas que dimanche je voterai pour Probruxsel, pour des raisons de « salut public ». Aux prochaine sélections j’aviserai.

A chacun de faire son « bon choix ».

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout et vive Bruxelles, ville libre, démocratique et solidaire.

Yvan Vandenbergh


Et voici le mail de Caroline Sägesser, historienne et membre active de Pro Bruxsel.


A quelques jours du scrutin, c’est déjà presque l’heure du bilan. Permettez-moi de vous communiquer une expérience fréquemment vécue durant cette campagne et les réflexions qu’elle m’inspire.
Lorsque je présentais le programme de Pro Bruxsel, on m’a souvent répondu que voter pour un petit parti était inutile, qu’un tel vote revenait à perdre sa voix. Dans le contexte de crise institutionnelle et économique et sociale qui est le nôtre, cette idée est exprimée plus que jamais. Le problème, c’est qu’elle est fausse. Le résultat d’une élection ne se résume pas à la détermination du rapport de force entre les partis. Les idées qui ont été exprimées et défendues durant la campagne, y compris par les petits partis, ont toute leur importance, à condition que ces petits partis réalisent un score non négligeable qui donne de la légitimité à leurs revendications.

Démonstration par l’exemple. En 2009, Pro Bruxsel, nouveau parti, s’est présenté aux régionales et a récolté plus de 8000 voix (c’est-à-dire plus que Groen, la N-VA , le CD&V, le FN ou toutes les autres petites listes). Pro Bruxsel porte des revendications issues de l’analyse des constats dégagés par la société civile lors des Etats généraux de Bruxelles, revendications qui sont alors très peu reprises par les partis dits traditionnels : promotion du bilinguisme et transfert de compétences communautaires à la Région notamment.

Un an plus tard, à l’appel du mouvement bruxellois, les représentants des différents partis ont été invités à préciser leur programme pour Bruxelles lors d’une soirée au Kaaitheater, le 1er juin. Tous ont répondu présents : Charles Picqué, Armand De Decker, Joëlle Milquet, Olivier Deleuze, Guy Vanhengel sont notamment venus en personne, aux côtés du président de Pro Bruxsel, Philippe Delstanche, pour répondre aux questions d’Aula Magna et de Manifesto. Tous, à l’exception des représentants du CD&V de la NV-A (dont le dédain pour les Bruxellois était tangible) ont pris des engagements clairs, pour donner à la Région bruxelloise l’autonomie constitutive, de nouvelles compétences et les moyens financiers dont elle a besoin et auxquels elle a droit.

Pourquoi ces ténors politiques ont-ils accepté de venir ce soir-là et ont-ils pris, pour la première fois, des engagements clairs en faveur de Bruxelles ? Parce qu’ils ont compris l’importance de la prise en compte des revendications du mouvement bruxellois pour une part importante de l’électorat qui dispose désormais d’un autre choix : Pro Bruxsel. C'est l'existence et le progrès de Pro Bruxsel à ce scrutin qui est le meilleur garant de la tenue de ces engagements. A Bruxelles, le boom démographique s’accompagne d’une paupérisation de la population et d’une dualisation de plus en plus profonde de l’espace urbain.

Il n’est pas exagéré de prédire qu’une catastrophe sociale de grande ampleur se prépare, dont les principaux ingrédients sont : explosion démographique, taux de chômage catastrophique (surtout chez les jeunes), hausse phénoménale du prix du logement (sans aucun rapport avec celle du pouvoir d’achat), immigration importante, développement du fanatisme religieux (islamistes, mais aussi pentecôtistes et autres sectaristes), explosion de la violence urbaine. Les effets du mélange de ces ingrédients risquent d’être exponentiels en cas de carence des pouvoirs publics et en l’absence d’investissements massifs dans les secteurs de l’enseignement, de la formation professionnelle, du logement, de la mobilité, de l’ensemble des politiques sociales et de la sécurité. Ceux qui penseraient par exemple voter à gauche pour renforcer les politiques sociales ou voter à droite pour développer la politique sécuritaire ou choisir Ecolo pour développer la mobilité douce doivent savoir que si les uns et les autres ne sont pas poussés par l’existence d’un parti bruxellois à développer une politique spécifique pour Bruxelles et à lui donner les moyens de la mener, rien ne se passera.

Le monde politique n’écoute pas les citoyens ; nous avons essayé. Mais il entend les électeurs. Faites vous entendre.

Le 13 juin, votez utile, votez Pro Bruxsel, pour leur rappeler que Nous existons - Wij bestaan – We exist

Merci.

Caroline Sägesser

Vlan

Promenons nous dans le parc...




07/06/2010

Blog de Jacques de Selliers


Ce blog particulièrement bien réalisé Jacques de Selliers (http://www.deselliers.info) nous présente quelles sont pour lui les alternatives crédibles pour le scrutin du 13 juin...

Vous remarquerez que 3 partis sont mis en avant dont Pro Bruxsel. Voici ce que l'auteur en dit:

Concernant les points de désaccord qu'il entretien avec notre programme, nous sommes bien évidemment à sa disposition pour en discuter...


Pro Bruxsel est un parti politique bruxellois pour l'autonomie de la Région Bruxelloise et contre la discrimination sur base de la langue. Son Président est Philippe Delstanche (francophone) et son Vice-président est Thierry Vanhecke (néerlandophone).www.probruxsel.be

Pro-Bruxsel présente la liste n° 25 aux élections du 13 juin 2010, mais uniquement à Bruxelles-Halle-Vilvorde pour la Chambre des Représentants. Voir la liste de leurs candidats.

Programme politique de Pro Bruxsel

Pro Bruxsel propose un ensemble de mesures concrètes pour Bruxelles, tant sur les plans institutionnels et financiers que sur les questions de l'enseignement, du logement, de la sécurité et de la culture et des sports.

Sur beaucoup de points, ce programme me paraît plutôt intelligent et réaliste.
Cependant, il n'aborde pas le problème grave de la déliquescence de la justice.
De plus, il se trompe largement sur les questions de mobilité.
Plus d'infos...

Voici un résumé du programme de Pro Bruxsel :






Voici la réponse de Philippe Cattoir (au nom de Manifesto) à Sophie Brouhon (7éme effective - Liste SPA) à propos de la manifestation organisée par les associations bruxelloises (FREE BRUXSEL) sur les marches de la bourse le dimanche 30 mai.

Sophie B. reproche aux associations d'avoir organisés une manifestation Pro Bruxsel.

Voici la réponse de Monsieur Cattoir.





Chère Sophie,

Tout d'abord un tout tout grand merci d'avoir fait le déplacement jusqu'à la Bourse malgré la pluie !

Quelques réactions à votre message de déception ci-dessous.

1. L'asbl Manifesto qui avait organisé ce rassemblement est une organisation politique mais strictement non-partisane. Elle est politique en ce sens qu'elle défend un certain nombre de valeurs et d'idées qui peuvent être luées dans les Manifestes bruxellois et leur prolongement, l'Appel "Nous existons! Wij bestaan! We exist!". Elle est non-partisane au sens où nous souhaitons que tous les partis intègrent, bien entendu, un maximum de ces valeurs et idées. Nous informons de manière équivalente TOUS les partis démoratiques lors de nos évènements et essayons de leur donner la possibilité d'exprimer leurs positions sur Bruxelles et ses institutions face aux électeurs (organisations de débats avec les têtes de liste, enquêtes, etc.). Je peux vous assurer que nous continuerons dans cette voie dans le futur.

2. Nous avons pu constater, comme vous, qu'une large représentation de Pro Bruxsel était présente au rassemblement de dimanche. Cela nous paraît à la fois logique et, d'une certaine manière, décevant. C'est logique que Pro Bruxsel soit présent à un évènement comme celui-là puisque c'est LE SEUL parti qui se revendique explicitement de nos textes fondateurs et qui les reflète dans une large mesure dans son programme. Nous ne pouvons qu'encourager ce parti dans cette voie et lui souhaitons bonne chance aux élections. Mais le fait que seul Pro Bruxsel ait mobilisé ses militants de manière sérieuse pour ce rassemblement est évidemment une grande déception: nous ne pouvons que constater que les partis communautaires et leurs candidats ne se retrouvent guère dans les idées portées par Manifesto et une partie de la société civile - ou ne peuvent s'exprimer en leur faveur.

3. Quant au fait que les partisans de Pro Bruxsel aient montré leur appartenance politique, cela est-il anormal en campagne électorale? Devions-nous interdire aux politiques de se présenter en tant que tels à un rassemblement visant à défendre certains points de vue politiques? Nous aurions été enchantés, croyez-moi, si une vaste délégation du SP.A, du PS, ... arborant fièrement ses couleurs, était venue applaudir le discours de la présidente de Manifesto, Inge Declercq. Cela n'a malheureusement pas été le cas.

Pour notre part, nous continuerons à organiser des actions pour défendre notre vision de Bruxelles, en espérant que les gens qui adhèrent aux valeurs du Manifeste bruxellois et de l'Appel "Nous existons !" dans les partis communautaires parviendront un jour à faire valoir l'intérêt d'un modèle institutionnel qui dépasse le tribalisme communautaire, un modèle qui permette l'émergence d'un Etat organisé au service de ses citoyens, solidaire entre ses composantes et donnant une large place à la rencontre et l'épanouissement de toutes les communautés qui y habitent.

Bon succès pour votre campagne électorale et au plaisir de vous revoir, avec vos amis, à nos prochains évènements.

Sondage LLB/RTL




Une fois de plus, Pro Bruxsel est ignoré des sondeurs... Alors que bien évidemment le très médiatique PP est présent avec un score remarquable et le FN remonte quelque peu.

Détail important néanmoins, 11% des francophones et 0,7 des néerlandophones ne se prononcent pour aucun des partis cités... espérons que ce soient des Pro Bruxsellois.

NB: Dans Autre parti francophone se trouvent les formations de la gauche radicale et Pro Bruxsel.




06/06/2010

Petit article dans LE VIF


Pro Bruxsel s’inscrit dans une logique régionaliste bruxelloise pure, détachée des appartenances linguistiques.
Pour ce parti «de citoyens bruxellois de toutes origines », Bruxelles doit pouvoir « se gérer de manière indépendante au sein d’une Belgique nouvelle». Et donc exercer toutes les compétences, y compris celles jusqu’ici dévolues aux Communautés flamande ou française (dont l’enseignement, en français comme en néerlandais). Pour ces régionalistes, Bruxelles doit pouvoir prélever l’impôt des personnes physiques sur le lieu de travail, ou organiser un péage urbain. Pro Bruxsel présente à ces élections fédérales, c’est logique, une liste bilingue. Aux élections régionales de 2009, il avait dû créer deux listes, sur base linguistique. C’est compliqué, la Belgique. www.probruxsel.be

Affiches Pro Bruxsel


04/06/2010

Merci JacPé pour ce dessin, c'est malheureusement tellement vrai!




Amis bruxellois: à quelle sauce serons-nous mangés?



Chers amis bruxellois, chers amis des Bruxellois,

A mesure que la campagne électorale avance, le danger pour Bruxelles devient de plus en plus évident. Rappelons-le : les principaux partis belges sont flamands ou francophones.
Les premiers veulent, au mieux, cogérer Bruxelles avec les Wallons dans une confédération belge à deux Etats. Ou, au pire (NVA, VB) englober Bruxelles dans une république flamande. Comme le disait il y a peu le président de la NVA : « Bruxelles est et reste notre capitale. En tant que ville, Bruxelles ne peut se trouver sur le même pied que la Wallonie et Flandre.

Déjà aujourd’hui, Bruxelles a toutes les caractéristiques d’un hydrocéphale. Ses structures doivent être réduites. » … « Grâce à la loi de financement, Bruxelles reçoit plus que ce à quoi elle a droit. La vérité, c’est que Bruxelles est mal gérée et que les deniers sont dépensés de manière peu rationnelle. A Bruxelles, tout le monde semble compétent, mais personne n’est responsable.» (La Libre Belgique mai 2010)

NB : Les Bruxellois ne comptent que pour 2% dans les partis flamands, et n’ont pas grand-chose à y dire. Quant aux partis francophones, ils sont tous (ou du moins leurs instances supérieures) viscéralement attachés au maintien de la cogestion de nombreuses matières à Bruxelles par les Communautés flamande et française, et plus si possible :

Le MR veut « rassembler Wallons et Bruxellois de façon structurelle » : un seul gouvernement ; un seul parlement ; un seul budget ; une circonscription électorale francophone unique pour les élections régionales (Interview de Didier Reynders, Le Soir du 1er juin 2010)


NB :Les Bruxellois ne comptent que pour 25% dans les partis francophones, et sont donc largement minoritaires. Au lendemain des élections, des négociations institutionnelles très dures auront lieu. Malgré les demandes répétées de la société civile bruxelloise, il est quasi certain qu’elles se tiendront entre responsables des partis flamands et francophones : le fameux « dialogue de Communauté à Communauté ».

La Région bruxelloise n’y sera pas représentée – ni donc respectée – en tant que telle. Dans ces conditions, elle ressortira nécessairement affaiblie des compromis nocturnes à venir. Encore davantage de matières seront cogérées par nos grands voisins. Notre destin nous échappera un peu plus, et les problèmes majeurs de la Région, son enseignement en particulier, continueront de dépendre de ministres wallons et flamands.

Les élections du 13 juin sont l’occasion de dire que de nombreux Bruxellois refusent ce modèle contre-nature. En votant, à la chambre, non pour un parti flamand ou pour un parti francophone, mais pour la liste Pro Bruxsel, parti bi- (multi)lingue qui se veut porteur de la voix de tous les Bruxellois. Parce qu’il est grand temps d’affirmer que la population bruxelloise ne se laisse pas réduire à deux groupes, « Flamands » d’un côté, « Francophones » de l’autre. Parce qu’il est grand temps de laisser pour de bon derrière nous une Belgique où deux Communautés se font face, pour permettre que les trois Régions du pays s’épanouissent côte à côte, chacune avec une identité propre et des institutions efficaces.

Chers amis, le parti Pro Bruxsel ne sera pas invité dans les débats télévisés de la semaine électorale.

Pro Bruxel ne bénéficie d’aucun subside électoral. Pro Bruxsel est boudé par certains journaux communautaires.

A vous de faire connaître très largement autour de vous son existence, ses valeurs, et ses objectifs. Les jeunes générations comptent sur nous.

Alain Maskens
www.am22.be
www.probruxsel.be

Photo de campagne...



03/06/2010

Un tout petit mot dans le Soir...

Un florilège au sud du pays

"Les unitaristes du CDF (Chrétiens Démocrates Fédéraux) et de BUB (Belgische Unie-Union belge) ont décidé de se présenter en cartel sous le nom de BELG.UNIE afin de figurer dans les six circonscriptions wallonnes et bilingue (Bruxelles-Hal-Vilvorde, Hainaut, Brabant wallon, Namur, Liège et Luxembourg). Les rattachistes du RWF (Rassemblement Wallonie-France) feront de même, au contraire des autonomistes wallons de W+, absents en province du Luxembourg. A Bruxelles-Hal-Vilvorde, les ultra-régionalistes de ProBruxsel tenteront de faire mieux que leurs 8.000 voix du scrutin précédent".